28.08.2023

LSAcc : la tactique de l'attente plutôt qu'une politique de fond orientée vers des solutions

La commission de l'éducation du Conseil des États a décidé d'examiner un modèle alternatif appelé « allocation de garde » au lieu du projet de loi fédérale sur le soutien à l’accueil extrafamilial pour enfants (LSAcc). La fédération kibesuisse est préocupée par cette décision. D'une part, elle démantèle le « paquet » largement soutenu et, d'autre part, elle nuit aux structures d'accueil de l'enfance par sa tactique de retardement.

Lors de sa séance, la Commission de l'éducation du Conseil des États (CSEC-E) a abordé le projet de loi fédérale sur le soutien à l’accueil extrafamilial pour enfants et aux cantons dans leur politique d’encouragement de la petite enfance (LSAcc). La CSEC-E a toutefois décidé de ne pas examiner en profondeur la contribution de soutien prévue dans le projet de loi, financée par la Confédération, mais plutôt d'étudier une approche alternative visant à décharger les parents. Dans le système éprouvé des allocations familiales, une nouvelle « allocation de garde d’enfants » sera désormais instaurée. Les parents ayant un certain taux d’activité et qui ont donc besoin de services d'accueil pour leurs enfants pourraient bénéficier de cette allocation.

Remettre à plus tard n'est pas une solution

kibesuisse est très déçue par la décision de la CSEC-E de remettre à plus tard l'examen de la LSAcc. La fédération est également déconcertée par le fait que la CSEC-E veuille examiner un nouveau modèle. Ce faisant, ce nouveau modèle décompose l'ensemble de mesures, largement soutenu par de nombreuses parties prenantes - y compris sa commission affiliée CSEC-N, en deux éléments distincts : « réduction des contributions parentales » et « conventions-programmes ». Or, ce modèle repose sur l'intégration harmonieuse de ces deux éléments, qui interagissent en synergie.

L'incendie qui ravage l'accueil de l'enfance continue de faire rage

En ces temps de pénurie de personnel qualifié, il est inquiétant de constater que les structures d'accueil de l'enfance ne peuvent pas compter sur une politique sérieuse et orientée vers des solutions, surtout pendant l'année électorale. « Pour rester dans la métaphore : Au lieu d'éteindre l'incendie dans l'accueil de l'enfance, les politiciennes et politiciens semblent maintenant laisser le toit s'embraser », souligne Franziska Roth, présidente de kibesuisse. Par conséquent, la fédération continue de demander une solution urgente et nécessaire, à la fois pour les enfants dont l'éducation et l'accueil sont en danger, et pour l'économie qui souffre d'une grave pénurie de personnel qualifié.

Pétition en ligne de l'alliance F au Conseil des États

Pour maintenir la pression, kibesuisse soutient la pétition en ligne de de l'Alliance F - Faîtière des Organisations Féminines de Suisse. La pétition appelle le Conseil des États à réduire les coûts de l'accueil pour soulager les parents dès maintenant. Dans l'esprit d'un reality-check, il est possible de télécharger sa propre facture de crèche. Celle-ci sera ensuite anonymisée et remise au Conseil des États avec toutes les autres.

Vers le communiqué de presse de la Commission de l'éducation du Conseil des États (CSEC-E) du 23 août 2023

Pour signer la pétition lancée par Alliance F